On est à l’ouest de la cote de Jamaïque, vent arrière avec le
Génois sur tangon et la grand voile en « papillon ».
Destination Mexique via ... les Iles de la Reine, groupement d’ilots où l’on
nous indique que les fonds sont splendides, et les pécheurs qui y
habitent très chaleureux.
Nous avons passé 10
jours en Jamaïque et avons parcouru le pays dans tous les sens en
voiture sur des routes où les nids de poules sont plutôt des nids
de dinosaure ! Pour faire 80 km en roulant « vite »
cela prend plus de 3 heures soit une vitesse moyenne de 25 km/h. Ce
qui nous a beaucoup surpris c’est que les belles plages, les
endroits sur la côte où on aurait aimé se balader sont toutes
achetées par des grands hôtels/resorts et , sauf à avoir louer un
appartement, l’accès y est interdit. Alors on voit des cars de
touristes se balader pour voir les quelques jardins, chutes etc mais
autrement ils restent dans leur coin, derrière leurs barrières,
leurs gardiens et « piégés » par le contexte
touristique auquel ils ont souscrit.

rançonner. Notre mouillage à Port Royal était super, une micro marina où Jo veille à ce que l’annexe soit en sécurité, John sait trouver tout ce que tu veux (attention au prix!) et on peut même leur demander de mettre en route l’internet qui ne marche que rarement et avec beaucoup de moments d’absence. Mais l’école marine à coté à un internet (découverte du dernier jour!). Le village à 2 minutes de marche est « local » avec un restaurant Garcia, qui est le meilleur de la région avec de la langouste entière grillée à 15€ ($1800 Jamaïque).

en avait fait son studio et le lieu où les « copains » se rencontraient, en plein milieu de la rue huppée des « colons » de la ville. Cela avait fait scandale à l’époque. Les peintures murales sont sympas et la collection de disque d’or, d’argent etc impressionnante. C’est une fondation créée par sa fille qui gère et je pense ils en vivent BIEN. Je ne sais si dans l’esprit de Bob, ils financent et redistribuent … à voir.
Les américains ont
décrété que la Jamaïque est « à éviter du au crime »
et c’est vrai qu’en 20 jours 46 personnes ont été tuées, la
plupart par la police. Mais on sent un sentiment d’insécurité
dans les grandes villes.

Le vieux Kingston où les pauvres vives est vraiment sale


En
se baladant dans les petites routes des Bleu Mountains on voit des
exploitations qui devaient être riches dans le temps mais sont
laissées soit à l’abandon, soit peu gérées actuellement. Il y a
aussi des hébergements sympa, des gens qui vivent très reculés
mais avec des valeurs artistiques, des accueils du style que l’on
retrouverait en Californie, … la culture hippie qui a muri et
s’épanouie.

Ce matin nous avons
épluché les 3 macros qui restaient de notre pêche d’hier, dont
un de presque 1kg que nous avons mangé hier soir … délicieux
frais comme cela. On a donc fabriqué des rillettes et avec des
restes de langouste Françoise à fait une soupe. Le quotidien sur le
bateau, avec une cuisinière qui a des idées et qui me gâte. Ce
midi la tarte aux pomme et les rillettes en apéro … pas mal !
Nous tentons de
rejoindre un mouillage ce soir dans une baie fréquentée par les
hippies et difficile d’accès par la route. On est partit à 8hr et
avons 55 miles à faire, soit 10 hrs de route environ car nous
marchons à presque 6 nœuds. Bon, je vous quitte pour la
traditionnelle bière du capitaine à 11hrs, puis je tenterai
d’introduire quelques photos en espérant ne pas être dérangé
par la ligne de traine qui devrait nous attraper une dorade coryphène
ou un thon … inch’Allah !
La
baie des Hyppie est maintenant occupée par 3 grand complexes
hôteliers qui proposent « le tout compris », c’est à
dire que si vous réservez là vous n’avez plus rien à dépenser.
Mais cela veut dire que les gens comme nous qui veulent se balader
sur la plage sont interdits (car nous pourrions en profiter!) et des
gardes vous arrêtent tous les 30 mètres.
Heureusement un
minuscule bout de plage au centre est encore « libre »
pour les locaux. Eux nous disent d’ignorer les « gardes »
et en effet, ils n’osent pas nous interpeller car nous pourrions
être des clients car nous sommes blancs. Mais le plaisir n’y est
plus et il fait très chaud à la mi-journée, alors on reprend notre
annexe et on rentre au bateau après une bière avec les locaux et le
joint qui ici accompagne toute activité.
On a repris la mer
pour Cuba, bien que notre destination officielle est Cancun au
Mexique via Isla Mueres où j’espère retrouver les amis rencontrés
lors de notre visite pour voir Agate en 2012. En effet les américains
sont interdits de voyage à Cuba mais en tant que Français nous y
allons. Cependant pour ne pas avoir de problème une fois aux USA,
nous nous assurons de n’avoir aucune trace de ce voyage.
Habitat
sur les hauteurs

et qui fuit car il écope régulièrement, que je leur offre une bouteille de whisky du Brézil. Alors là, ils nous forcent à accepter 8 langoustes (ils nous en auraient donné plus mais on a beaucoup insisté pour dire NON), dont une de au moins 3kg … en tout une dizaine de kilo de langouste !
Après
quelques échanges ils s’apprêtent à partir mais leur moteur, un
moteur de voiture raccordé à une hélice à travers la coque, ne
veut pas démarrer. Ils s’acharnent mais rien n’y fait. Je leur
met un peu d’un adjuvant qui nettoie les carburateurs et enfin 5
minutes après ils arrivent à faire démarrer la machine. Je veux
bien qu’ils aient des rames, mais aller sur une embarcation aussi
précaire à plus de 20 miles de leur village, même sur une mer
intérieure, cela relève d’une prise de risque à laquelle je me
refuse. Leur sourire, gentillesse des gestes et des mots restent avec
nous et je pense pour longtemps.
Le temps se gâte, nous tentons d’aller sur un récif où on
devrait pouvoir être à l’abri, mais après 3 tentatives de pose
de l’ancre on s’aperçoit que le fond e
st à la fois trop dur et couvert d’une algue qui fait glisser l’ancre. Françoise à la bonne idée d’aller vers le continent où nous serons à l’abri du vent. Mais nous n’y arriverons qu’à minuit après 4 heures de moteur face au vent. Heureusement, là l’ancre tient bon et les 25 à 45 nœuds de vent en rafales ne nous inquiètent pas car nous restons dans l’arc de cercle de l’ancre, à moins de 15 mètres en moyenne. Cela mérite, comme beaucoup de choses lors de ce voyage un ptit apéro !
st à la fois trop dur et couvert d’une algue qui fait glisser l’ancre. Françoise à la bonne idée d’aller vers le continent où nous serons à l’abri du vent. Mais nous n’y arriverons qu’à minuit après 4 heures de moteur face au vent. Heureusement, là l’ancre tient bon et les 25 à 45 nœuds de vent en rafales ne nous inquiètent pas car nous restons dans l’arc de cercle de l’ancre, à moins de 15 mètres en moyenne. Cela mérite, comme beaucoup de choses lors de ce voyage un ptit apéro !


é coupé en deux car leur bateau c’est du 5 fois notre taille en bois solide. Je pense qu’ils ont apprécié la blague, moi un peu moins mais je ne peux leur en vouloir car ils sont venus nous proposer des crevettes grosses comme des petites langoustes. Je fais la navette avec l’annexe, mais c’est un panier entier qu’il me donne ! Alors je ramène à Françoise pour remplir un sceau et leur rapporte le reste avec une bouteille de whisky. Ils sont ravis et veulent insister pour que je prenne tout le panier, mais on ne veut pas gâcher donc on reste ferme. Les échanges sont difficiles car mon espagnol est très limité et après avoir dit comment ils apprécient notre équipe de foot, que je leur ait dit comment nous apprécions Cuba, on se quitte, presque des amis. Le reste de la matinée est programmée, nous cuisons les crevettes/gambas et les épluchons pour les garder au frigo. Trois boites plus un déjeuner digne du Grand Véfour avec petits calamars mitonnés au beurre et l’ail, salades aux herbes et gambas/crevettes au jus !
J’ai téléchargé
un nouveau Grib (info météo marine). En cette saison les coups de
vents se suivent. Nous espérons profiter demain d’une accalmie de
quelques jours pour finir notre périple dans les Jardins de la Reine
avant de nous présenter à notre port d’entrée à Cuba. Puis ce
sera un périple terrestre qui durera tant que nos dollars nous le
permettrons … à suivre.
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